7 décembre
2002. Marseille, théâtre
du Bompard. L'entrée du bâtiment est en berne. A l'intérieur,
de la musique, de la lumière. Un espace d'échanges, une
buvette, des conversations. Des groupes d'hommes, de riverains, de femmes,
d'amis, d'enfants, d'artistes. L'atmosphère est conviviale, feutrée
malgré les décibels : chargée. Les espaces sont mis
en scène. Nos présences aussi. Là un groupe en marche
derrière un guide aux allures de capitaine de bateau-fantome. La
pénombre et des chuchotements intrigués. Des casques de
chantiers. Là, une dame qui semble ne jamais avoir quitté
son fauteuil de spectatrice. Non loin, une chorale qui chante les forains
en boucle. A côté une vitrine où des costumes ternissent
d'oubli. Là-bas, un philosophe-fou du temps des Lumières
se lamente. Un comédien fardé tourne d'ennui dans sa loge
en attendant le régisseur de scène qui n'est plus qu'Arlésienne.
Derrière une porte, le panoramique vertigineux de Marseille. Croiser
un directeur technique schizo dans sa régie trop calme. Plus bas,
une compagnie de théâtre qui n'en finit pas de ne pas finir
sa représentation. Et puis tout à coup, éblouis par
un projecteur, la voix de Barbara et le "lac des silences du théâtre".
Plus loin, le dessin de parenthèses sur nos joues ; parenthèses
autour de nos paroles et de nos rêves. Bompard : lieu d'arts et
de cultures à la mort annoncée.
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